Auteurs et gastronomes !

 

Dimanche 12 septembre 2021, à 17h sur la Scène des talents du festival Valence en Gastronomie, Daniel Salles, principal organisateur du concours, et membre de l’équipe de Fréquence Lire remettait les prix du concours d’écriture pour gastronomes

 

Les lots étaient offerts par les Huileries Richard, les livres offerts et dédicacés par Noha Baz – Laure Kié & Haruna Kishi – les Kiwanis de Valence pour leur BD Une année pour mieux manger Anne-Sophie PICFrédéric Zégierman (auteur de La France végétalienne : 350 spécialités régionales).

 

Des auteurs gastronomes récompensés

Des auteurs gastronomes : photo de groupe de certains auteurs récompensés et participants, avec des membres du jury et de l'équipe de Fréquence Lire
Photo de Laure Allard, photographe et graphiste

Des auteurs gastronomes ? Eh oui, écrire autour de la gastronomie n’est pas réservé aux chefs ! Et là, il s’agissait d’inventer un texte de fiction à partir de titres de livres gastronomiques. Les critères d’appréciation étaient les suivants : nombre de titres utilisés – intégration des titres à la fiction (attention à l’effet de liste) – cohérence du texte – originalité et invention – humour – style. Et enfin, critère essentiel : le plaisir éprouvé à la lecture. Voici dans l’ordre les auteurs qui ont retenu l’attention du jury :

  1. Emilie Gay pour Rêves sucrés 
  2. Ex-aequo :  Anne LABAUNE-SIRLIN pour Refaire le monde et Georges OBRECHT pour Le chaudron du diable
  3. Vincent Rousseau pour Le goût de la vie
  4. Ex-aequo Maryline Monteil pour Le goût d’une vie, Sébastien Dihl pour Enquête de sens

Les jurés, que nous remercions chaleureusement, étaient : Françoise Arnaud de Lire et faire lire, Marie-Christine Marguet de Canopé Valence, Anaël Assier, auteur, et Daniel Salles. Vous avez envie d’un peu de lecture ? Nous vous livrons ci-dessous les textes des auteurs qui ont donné leur accord à leur publication.

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Rêves sucrés, d’Émilie GAY

A nouveau, le ciel s’assombrissait. La pluie martelait les tôles et ce qu’il restait des toits. Ce n’était pas une pluie agréable, une petite averse de fin d’été telle une gourmandise rafraîchissante, dans laquelle les rares enfants encore vivants pouvaient sauter et s’amuser. Non, cette pluie-là était abondante, crispante, de celles qui annoncent un déluge.

Des milliers de gouttes glacées et tranchantes tombant pendant des semaines, générant toujours plus de dégâts matériels, après quoi une longue mélancolie s’instaurerait, déprimant chaque être et chose qui vive, avant que le cycle s’achève et que les premiers volontaires ne décident qu’il était temps de réparer. Encore. Quand tout cela finirait-il ? Lire la suite


Refaire le monde, d’Anne Labaune-Sirlin

La cuisine moléculaire à la maison, il y a vingt ans que je la pratique ! Quand j’ai rencontré Bruno, il était en fac de médecine et travaillait d’arrache-pied pour réussir ses examens de fin d’année. Titulaire d’une bourse d’étude, il n’avait pas le droit à l’erreur sous peine de perdre sa seule source de revenus. J’étais alors en fac de chimie et me destinais à la recherche. Ce fut un coup de foudre immédiat et Bruno vint rapidement partager ma chambre d’étudiante et mes six mètres-carrés de cuisineLire la suite


Le chaudron du diable, de Georges Obrecht

Il est né très tard dans la nuit qui précède Noël dans l’enfer d’un des Maîtres du pain, chaudement blotti contre ses frères et sœurs. Ils formaient alors une vraie famille, et même si lui- même aurait préféré aller à l’école des gâteaux, il s’estimait chanceux de ne pas avoir atterri dans une folle cuisine entre les mains de la cuisinière d’Himmler et il s’apprêtait à refaire le monde , quitte à faire la guerre des légumes. Lire la suite


Le goût de la vie, de Vincent Rousseau

Contrairement à ce qu’annonçaient leurs slogans rafraîchissants et leur logo aux allures de citron vert ; chez AGRUMES, Le goût de la vie était bien amer.

Tout ce que j’avais pu trouver comme premier emploi avec le bac en poche, c’était le pain rassis : un boulot sous payé et sans scrupules dans cette société d’assurance multirisques. Je détestais ses patrons nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, et toutes les petites infamies dont ils nous rendaient complices au nom du sacro-saint pognon.Lire la suite


Le goût d’une vie, de Marie-Line Monteil,

Honoré n’était pas un saint mais un ogre. Pas de celui qui se goinfre goulûment, déchiquette, broie et met en pièces des saveurs assassines. Non. Honoré était un ogre fin gourmet à la gourmandise raisonnée, délicat butineur de mets divers et variés : entremets carrément pralines, sushis et brochettes, nouilles japonaises, truite à la slave, desserts fruités aux agrumes. Chaque bouchée acidulée, sucrée, salée, épicée, enrichissait son palais des saveurs accumulées. Honoré n’avait qu’un projet : goûter le monde le sourire aux papilles.Lire la suite


Enquête de sens, de Sébastien Dihl

Mettre les titres utilisés en gras ou en italique pour faciliter le travail des jurés !!
Et bien oui, « le gras, c’est la vie », c’est juré.
Du moins l’inspecteur Alexandre Bacon entendait-il cela à la télé, les rares fois où il était de repos.

Il y a souvent à boire et à manger, dans son métier, mais quand on a les bonnes recettes de la truffe, sentir les coups venir, éviter les embûches, c’est simplissime !
Bien sûr, il entend bien le tracas des secondes classes, la tristesse des plantons, la colère des aubergines , mais n’est pas inspecteur qui veut. Il faut de l’audace, une cuisine politiquement incorrecte, pour espérer refaire le monde, et ainsi déjouer la petite cuisine du diable. – Lire la suite

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Et les autres textes… auteurs par ordre alphabétique


Ziriab dans sa cuisine, de Noha Baz

Ziryab n’avait ce soir- là d’yeux que pour elle. Placés côte à côte, ils savouraient ensemble le Banquet (Platon).
L’Art et la Table (Patrick Rambourg ) se donnaient la main pour magnifier le festin sous un ciel lumineusement étoilé qui invitait déjà des yeux au partage. Seul Le chant des pistachiers alentours gorgés du soleil du jour venait troubler la quiétude du moment.
C’était la Nuit de la pistache (Noha Baz) expressément choisie par leur hôte pour célébrer la douceur de ce début Septembre.Lire la suite


Assise, face à la fenêtre, d’Anny Blaise

Elle est là, assise, face à la fenêtre, le nez dans son bouquin. J’aperçois tout juste ses yeux, ses narines touchent presque son menton. Un joli petit minois, une peau couleur pêche, une bouche juteuse comme une… amarelle !
Je m’approche… discrètement. Ce qu’elle est belle, carrément pralines !

Je m’avance encore. Ce roman doit être passionnant pour l’absorber de cette façon ! Quelques pas de plus… le titre devient lisible : petite cuisine du diable. Tout un programme ! Je la supposais Japon gourmand ou recettes de printemps, mais petite cuisine du diable ! Mon appétit s’en trouve tout à coup aiguisé !Lire la suite


O ! Rats O ! désespoir …, d’Alain Boudier

Castor et Pollux n’ont pas survécu à la folie, aux mille six cents ventres, aux affamés qui peuplaient Paris en cette fin d’automne glacial de 1870.

Ces deux éléphants se retrouvèrent débités dans le Ventre de Paris, cet endroit infâme où l’on déguste sans pain rassis, ni pain noir toutes ces bestioles innommables. Nous mangeons de l’inconnu s’écria Victor (Hugo) attablé dans ce restaurant de l’amour retrouvé.Lire la suite


Une liaison culinaire, de Nicole Cordier

La nuit, Charles arpente les rues de Valence, l’occasion pour lui de refaire le monde. Il sait ce que les étoiles doivent à la nuit. C’est un gourmet solitaire et les effluves d’épices échappés des restaurants ont pour lui le goût des souvenirs. Ce soir, il se réjouit car demain commence le festival de gastronomie. Il pense à toutes les recettes qu’il va accumuler, se réjouit des délices à déguster, se projette dans des voyages culinaires au Japon, à Tokyo, peut-être tentera-t-il aussi les saveurs africaines ? Sous les chapiteaux, il y a tant à boire et à manger. Et peut-être retrouvera-t-il l’amour ?Lire la suite


Le petit Scook, d’Anne-Marie Dumas

Il était une fois sept frères dont le cadet s’appelait Scook.

Leurs père et mère étaient créateurs de Délicieux caprices. Et ils étaient complètement débordés.

Aussi, un soir de tristesse et de grande lassitude, le créateur dit à la créatrice : « Tu vois bien que nous n’avons pas une minute à nous et que nous ne pouvons bien nous occuper des garçons. Je ne saurais davantage les voir passer tout leur temps devant les écrans. Et je suis résolu de les mener demain perdre Sur un chemin de fleurs et d’épines bien au-delà de la sortie de la grande ville, Entre terre et océan. » Là, Stupeur et tremblements (…) s’ensuivirent. Lire la suite


Conversation culinaire et calories, de Céline Martinet

Lou a vingt-quatre ans. Elle souffre. Son ami Léo le sait.
Ces deux-là, tout les réunit : une profonde complicité, des échanges vrais, des prénoms quasi interchangeables, une amitié amoureuse, une passion pour les élèves, des fous rires en salle des profs, de la craie sur leur jean foncé. Bref, deux célibataires, lancés dans des vies qui se rejoignent, le temps d’un pot, à boire et à manger, le temps d’une nuit où leurs corps valsent à la perfection. Façon sex and the city, amitié vraie et gaie, version hétéro. Ils ont choisi.Lire la suite


Comment fêterons-nous la gastronomie, Babette ?, de Daniel Ponson

Je te propose d’aller au « restaurant de l’amour retrouvé » dans « la cuisine des écrivains », une « cuisine politiquement incorrecte », où nous nous livrerons à des « nourritures extraterrestres », des « nourritures canailles », ou dégusterons « la fractale des raviolis », « viande froide et cornichons », ou « bifteck », « encore des nouilles », des « nouilles japonaises », tout concocté par « l’homme aux pâtes » ou encore « truite à la slave » sinon « des sardines, dix façons de les préparer », mais pas de « riz amer ».Lire la suite


La nuit de la pistache, de Daniel Salles

Je sirotais tranquillement une prune devant mon ordinateur, quand j’ai reçu cette proposition de concours. En découvrant la liste de titres, j’ai eu des sueurs froides. Était-on En cuisine avec Kafka, dans L’Auberge entre les mondes ? S’agissait-il de la Petite cuisine du diable ? Les plats étaient-ils mitonnés par La cuisinière d’Himmler ? A quoi était due la Panique en cuisine ? Était-elle un dégât collatéral de La Guerre des légumes ou de La colère des aubergines […] ? –  Lire la suite


Super-Cheese, d’Arnu West

Une autre année est passée. Rien d’important n’est arrivé sur quoi écrire. Tout le monde vit avec la crise sanitaire, quoi de plus banal. Nous nous sommes confinés. Protégés. Verrouillés. Emmerdés. Mais nous sommes devenus cuisiniers.
La révolution est là. La cuisine comme une mission individuelle et finalement collective.Chacun fait son pain. Invente des recettes de printemps. Dans un 6m2 de cuisine. – Lire la suite


Renaissance, auteur.e anonyme

Après deux années éprouvantes où la maladie avait pris le pas et l’avait finalement privé de goût, il décida de partir se ressourcer en Haute Loire en participant au festival « Lectures sous l’arbre ».

Là-bas, au milieu des champs et des forêts de sapins, des auteurs, des poètes et des lecteurs-acteurs, il retrouva le goût de vivre. Il était depuis toujours grand amateur de cuisine gastronomique et c’est tout naturellement qu’il se rendit au plus vite à la librairie « L’arbre vagabond » au rayon cuisine d’ici et d’ailleurs pour retrouver toutes les recettes qui font la France. – Lire la suite


En-tête de l'affiche du festival Valence en gastronomie du 10 au 12 septembre 2021
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