Stéphane Girel à l’école Bayet, Valence

Dans le cadre des Rencontres autour du livre et du livre audio des 18 et 19 juin 2021, et de l’hommage à Franck Prévot, Stéphane Girel a rencontré 3 classes de cours élémentaire à l’école Bayet de Valence. Il s’est adapté aux différents profils et demandes des élèves. Et a répondu avec humour à leurs questions sur son métier. De plus, il leur a expliqué ses techniques de travail à partir notamment de livres de Franck Prévot.

Stéphane Girel en train de présenter un des livres de Franck Prévot, Je serai cet humain qui aime et qui navigue

Stéphane Girel répond aux questions des enfants écrites au tableau

Conversation…

Stéphane Girel a fasciné les élèves par son habileté.  Il a par exemple fait travailler les élèves de CHAM (classe à horaires aménagés en musique) sur le thème du soleil. Puis il a dessiné le chemin du livre pour une autre classe. Et pour finir, il a fait un dessin en perspective d’une libre interprétation du poème de Tardieu Conversation pour la troisième classe.

Comment ça va sur la terre ? Ça va ça va, ça va bien.

Les petits chiens sont-ils prospères ? Mon Dieu oui merci bien.

Et les nuages ? Ça flotte. Et les volcans ? Ça mijote. Et les fleuves ? Ça s’écoule. Et le temps ? Ça se déroule.

Et votre âme ?
Elle est malade 
le printemps était trop vert
elle a mangé trop de salade.
Stéphane Girel, dessin d'interprétation du poème de Tardieu, Conversation

Le métier d’illustrateur selon S. Girel…

Remise des livres de Franck Prévot par Daniel Salles, membre de Fréquence Lire.

Petit Verbatim en réponse aux questions des élèves :

Stéphane Girel illustre des livres depuis 25 ans (il en est à 60 albums plus des romans).  Il peut aller explorer des genres différents pour ne pas s’ennuyer, et trouver de nouvelles idées de dessin à chaque commande. Et travaille le plus souvent à l’acrylique.

Il a récemment écrit et illustré Mon toi, inspiré d’un court métrage, qui est son album préféré.

L’illustrateur ne rencontre pas toujours les auteurs (cas à part de Franck Prévot dont il était voisin). Et illustre des livres qui ne lui plaisent pas forcément pour payer ses Chocapic 😁, et être content du résultat après beaucoup d’efforts.

Stéphane Girel n’avait pas forcément d’idée de métier. Mais le dessin lui permettait de recevoir des compliments, notamment de sa mère. Et d’être valorisé. Ou d’intéresser les autres.

Mais il a fait au départ une école de dessin en vue de réaliser des BD. Pas toujours amusant l’école, cf 8 heures pour dessiner une chaise…

Met en moyenne un mois pour réaliser 16 dessins d’un album. Il aime son métier mais c’est fatiguant de devoir aller chercher du travail tous les jours… Néanmoins, c’est un métier où il s’amuse.

Il ne met que 14 secondes pour aller au travail, peut travailler en pyjama, mais être toujours enfermé et ne voir personne ce n’est pas forcément agréable…

 Et il ne dessine que s’il peut offrir, donner, montrer son travail, jamais pour lui.

Je désapprends à dessiner car sinon je dessine toujours la même porte...


Enfin, pour clore la rencontre, l’association Fréquence Lire a offert trois des livres de Franck Prévot à l’école Bayet.

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