Hervé Le Tellier n’est plus à présenter mais…
Né en 1957, mathématicien de formation, puis journaliste , il est docteur en linguistique et spécialiste des littératures à contraintes.
Il est entré à l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) en 1992 ; et publie en 2006 un ouvrage de référence sur l'Ouvroir, Esthétique de l'Oulipo : il est depuis 2019 le président de l’Oulipo, le quatrième depuis la fondation de l'Ouvroir.
Il a participé à l'aventure de la série Le Poulpe, avec un roman, La Disparition de Perek, titré en hommage à La Disparition, et adapté également en bande dessinée.
Éditeur, il a fait publier plusieurs ouvrages au Castor Astral comme What a man ! de Georges Perec, et Je me souviens encore mieux de Je me souviens de Roland Brasseur.
Avec d'autres artistes et écrivains, il a participé de 1991 à 2018 à l'émission Des Papous dans la tête animée par Françoise Treussard sur France Culture, ainsi qu'à l'émission de Caroline Broué, La Grande Table.
Chroniqueur de 1991 à 1992 sous le pseudonyme de « Docteur H » à l'hebdomadaire satirique français La Grosse Bertha, il a collaboré quotidiennement, de 2002 à 2016, à la lettre électronique matinale du journal Le Monde, par un billet d'humeur intitulé Papier de verre ), ainsi qu'à la revue Nouvelles Clés, où il a animé depuis 2009 la page Retrouver du non-sens. Il collabore à Mon Lapin quotidien, revue de L'Association, maison d'édition française de bande dessinée.
Il est avec Frédéric Pagès, journaliste au Canard enchaîné, l'un des fondateurs en 1995 de Association des amis de Jean-Baptiste Botul, philosophe fictif. Il a reçu en 2013 le Grand prix de l'humour noir pour sa traduction factice des Contes liquides de Jaime Montestrela, un auteur portugais dont il a inventé la biographie.
L'Anomalie, publié aux éditions Gallimard, obtient le prix Goncourt le 30 novembre 2020.
En 2022, il participe à la conception d'un ouvrage de jeunes engagés pour la paix en Ukraine. En effet, il est membre du comité de lecture de l'ouvrage De l'encre pour la paix et remet plusieurs prix coups de cœur à des poèmes pour la paix écrits par plus de 50 jeunes du monde. L'ouvrage sort en 2023 au profit de l'Unicef.
source : Wikipédia
Le nom sur le mur est celui d’André Chaix ; nom que Hervé Le Tellier découvrit sur le mur de la maison drômoise qu’il venait d’acheter en 2020. Ce nom figurait aussi sur le monument aux morts de Montjoux, aussi l’écrivain décida de savoir…
Il ne tarda pas longtemps à recueillir bien des témoignages et documents sur la vie courte mais intense de ce jeune drômois engagé très tôt dans la résistance.
Hervé Le Tellier dit avoir écrit non un hommage mais plutôt un récit digressif sur ce qui s’est passé autour d’André Chaix. Il avoue qu’un lien s’est créé avec André comme s’il était devenu un ami.
Ce livre est un récit militant :”Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu’il va, je ne doute pas qu’il faille toujours parler de l’Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l’autre jusqu’à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d’appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire.”
H. L. T.